Le métier de VTC continue son essor. Cela se constate avec l’augmentation croissante de créations d’entreprises de transport de voyageurs. Un véritable engouement pour une activité qui permet de générer des revenus réguliers. Il combine la passion pour la conduite et la diversité des rencontres.

Bien choisir son statut en tant que chauffeur VTC

Après la réussite de votre examen (ou équivalence) pour devenir chauffeur VTC, votre priorité est de bien choisir le statut qui correspond le mieux à votre situation.

Devenir Micro-entrepreneur VTC

C’est en tant que micro-entrepreneur (anciennement autoentrepreneur) qu’une majorité de chauffeurs privés optent au moment de choisir leur statut. Principalement, parce que les formalités sont simplifiées et peuvent s’effectuer gratuitement en ligne.

Autre point important à ne pas négliger : une comptabilité très allégée. Ne pas avoir cette obligation, comme cela est le cas, pour les sociétés commerciales allège le formalisme qui entoure ce statut. Votre seule contrainte comptable sera la tenue d'un livre des recettes que vous aurez perçues.

Ce statut est à privilégier pour les chauffeurs occasionnels, ou bien au démarrage. Il vous permet de vous lancer en tant que chauffeur VTC sans trop de risques.

Le statut de micro-entrepreneur est idéal :

  • Si cette activité sert à vous apporter un complément de revenu, que vous ne souhaitez pas y consacrer tout votre temps.
  • Pour une solution temporaire, qui permet d’améliorer votre quotidien ou vous permet de vous sortir d’une situation financière difficile.
  • En tant que solution pour tester la fiabilité de votre projet professionnel.
  • Pour faire la transition entre votre métier actuel et une future activité en tant que VTC.

Les avantages du statut de micro-entrepreneur VTC

En optant pour ce statut du régime micro-social simplifié, les avantages sont principalement fiscaux et pour simplifier tout ce qui concerne les cotisations et les contributions sociales. Vous devrez régler votre impôt sur une base forfaitaire et non au réel. Vous avez également le choix de déclarer votre chiffre d’affaire mensuellement ou trimestriellement.

Vous évitez ainsi l’obligation de transmettre la déclaration sociale des indépendants (DSI) chaque année. Si, certains mois au cours de votre activité, votre chiffre d’affaire s’avère être nul, vous n’aurez aucune cotisation sociale à régler.

Depuis janvier 2018, le micro-entrepreneur est affilié au nouveau Régime Social des Indépendants. Celui-ci est toujours géré, en réalité, par le RSI. L'intégration de ce régime social au régime général s'échelonnera sur 2 ans, jusqu'au premier janvier 2020.

Les inconvénients de la micro-entreprise VTC

Avec ce statut de micro-entrepreneur VTC, le calcul se fait sur la base du chiffre d’affaire et non pas des bénéfices, comme cela peut être le cas pour d’autres statuts.

Il ne vous est pas possible de récupérer la TVA, ni de vous faire rembourser vos frais professionnels tels que l’essence, la location de votre véhicule, son entretien, etc.

Tout cela peut être pénalisant car vos charges fixes vont alors réduire considérablement vos revenus nets. Le chiffre d’affaire, pour bénéficier de ce statut, est plafonné à 70 000 euros. Cela peut, dans le cas d’une expansion rapide de votre activité, nécessiter un changement de statut.

Attention aussi aux plafonds concernant la franchise de TVA : ils sont restés à 33 200 euros et vous devrez donc la collecter au-dessus de cette somme. Cela peut s'avérer compliqué. Imaginez un client à qui vous ne facturiez pas la TVA (logique) et à qui vous allez demander 20% de plus quand vous dépassez ce plafond, dans l'année...

En théorie, vous pouvez embaucher du personnel... Mais, en pratique, vous ne pouvez déduire les frais... Vous paierez des charges sociales sur la totalité de votre chiffre d'affaires, puis payer le salarié ainsi que les charges salariales et patronales ! Dans les faits, donc, l'embauche est à proscrire dans le cadre de cet ancien statut d'autoentrepreneur.

Fonder sa société de VTC

C’est le choix que vous pouvez faire si vous envisagez de développer rapidement votre activité. Vous pouvez créer une société VTC en étant seul (SASU), ou bien avec un associé (SAS), et embaucher des chauffeurs VTC.

Les avantages d'une société VTC

  • Votre responsabilité est limitée à ce que vous apportez.
  • En cas de dettes, vos créanciers ne peuvent pas se servir sur vos biens propres.
  • Aucune limite de plafond pour votre chiffre d’affaires.

Le statut de SASU (ou SAS) pour votre entreprise VTC

Beaucoup de créateurs d’entreprise VTC optent pour la forme juridique de la SASU.

En effet, c’est ce qui semble avoir le fonctionnement le plus souple. Il permet au dirigeant de bénéficier de la couverture sociale du régime salarié. Ce qui veut dire que vous êtes soumis aux mêmes cotisations, tout en bénéficiant quasiment de la même protection sociale. La procédure pour passer d’une SASU à une SAS est assez facile, ce qui peut être pratique si votre activité se développe et que vous souhaitez vous associer.

Le statut d'EURL (ou SARL) pour votre société VTC

En tant que Travailleur Non Salarié (TNS), vous êtes affilié au RSI, renommé donc, depuis janvier 2018, Sécurité Sociale des Indépendants.

La gestion est plus rigide dans le cadre d'une SARL pour les associés. Le code du commerce encadre plus cette forme-ci et laisse moins de libertés aux associés. En contrepartie, ils sont mieux protégés.

Aide à la création d'entreprise VTC

Si vous étiez inscrit en tant que demandeur d'emploi, n'oubliez pas de demander à bénéficier de l'aide à la création d'entreprise. Au début de votre activité de VTC, vous pouvez bénéficier du dispositif d’Aide au Chômeur Créateur ou Repreneur d’Entreprise (ACCRE). Que ce soit une création en micro-entreprise ou en société, cette aide permet d’être exonéré partiellement des charges sociales et de bénéficier d'un accompagnement pendant les 3 premières années d'activité.